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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:32

Soudain le jour brille plus.
Son éclat  n'a rien d'agréable.
Le monde ruisselle d'une lumière déchirante.

L'air aussi devient dur....

Soudain le jour frappe.
Il y en a qui tombent.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 11:01

L'ogre, lentement, soulève son grand corps,
et sur la terre transie, se met à peser.
        Sous son ventre érectile
        un petit monde éclos;
            une faune-parasite, qui s'entre-dévore.


Quand la terre se réchauffe,
l'ogre est déjà haut,
        et son grand ventre creux palpite jusqu'à s'ouvrir.

Un par un ils entrent et composent l'ogre.
Un par un ils le nourrissent, de leurs os à eux,
                                de leur chair à eux.
Et tous mangeront ceux qui viennent.

Quand la nuit monte,
l'ogre repu se couche
et la terre se glace.
    Demain, il aura faim.

Au matin,
l'ogre développe son grand corps,
et dans un grand crissement,
la terre éclate quand il s'articule.

Sous son poids de givre,
la faune vibre,
et s'éveille;
le géant déploie ses lèvres
sur la foule anthropophage.

Ses gigantesques gencives
coulent sur la terre,
et les crocs de l'ogre
se multiplient dans la chair grise.

Dans sa gueule,
    la faune entamée
    invite les autres
    à s'entre-décharner.

Son ventre est lourd,
mais il s'inquiète:
ce n'est pas la faim,
mais l'ogre,
fils de la terre,
mange sa mère.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 11:00


En 2010, dit-on,
le pétrole du plastique des sacs disparaîtra pour du maïs.
Nous nous fabriquerons
des bidonvilles dispersables par eau de pluie.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 13:43

Dans son grand ventre creux,
les organes s'érodent et les liquides abiment.

L'ogre-monde reste creux,
tout ce qui entre est dissout.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 09:03

Heureusement, j'étais seule,
et ceux qui m'accompagnaient
étaient mâles,
mais se multipliaient.

Le premier portait dans sa robe
la semence pour les suivants.

Ce qu'il engendra croît encore,
car ma tête était bien creuse,
et mes poumons toujours avides
du moindre écho qui les remue.

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 10:32

Pour ranimer de vieux organes,
décoller des veines closes,
et croire à l'immunité,

il reste de vieilles rengaines.
Imputréscibles.

Intactes,
figées dans leur électricité,
elles opèrent ...

Elles saturent tout
d'une substance lourde et tenace.

Ça donne de la consistance aux corps.
Ça leur évite de disparaître.

Quand la chimie est vieille
sa saveur persiste.

Elle déploie son emprise,
vibre,
souffle dans les veines.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 12:23

L'ombre de quatre murs noircit, en son sein,
la crasse, la poussière, les crevasses des murs,
nos visages pâles et la chair grise des végétaux
qui poussent pour la lumière.

Nos corps se tendent pour des couleurs,
un horizon, une lueur, n'importe quoi...

Des stars sordides s'entrechoquent jusqu'à s'embraser.

Quand vient le soir,
s'étiole la lumière du monde.
L'humus de crasses et d'embûches
reluit enfin.
Les ventres creux,
les murs salis,
les os qui saillent
brillent alors.

Nos cerveaux branlés s'apaisent.
Ce qui coule séche en croûte,
une croûte sédimentaire qui panse la précédente.
Là-dessous macèrent nos energies fossiles,
jusqu'au prochain épanchement,
jusqu'au brasier suivant.

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 12:03

 

 


Dans la faille béante,

une tête d'épingle

qui contenait tout :

Hécatonchires, H2o, Anthrax ...

 

 

                                                                             Liste de mes films d'animation

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 11:40

Sous l'humus,
ou tout en bas des trottoirs,

sous des mines de poubelles,
je cherche les ingrédients

valables pour la formule.
Un peu de rouille, de la terre, du plâtre et du pq
pour un décor de rêve.

Pour faire les corps; de l'eau, et ses dérivés.


Il faut que j'en rassemble, des plumes et ordures
des bâtons et des monticules,
pour obtenir un héros.

Il a besoin d'une antre,
pour amasser son âme,
pour rassembler ses chairs.

Il habite le chaos du ventre,
où il trouve
le sec et le moite,
l'organique et le crevé.

Pendant que je rassemble
des ingrédients de marionnettes,
les humains-les vrais, en haut des trottoirs,
obtiennent les formulaires, les certificats,
tout ce qu'il faut pour une identité.

Le poète est sur le feu,
quand je m'absente
il hulule.
Je dois lui faire un corps,
des pensées,

je n'ai pas le temps pour l'assurance, l'inscription,
la radiation, l'assistance, l'offre, la demande.

J'ai TOUT UN TAS de merdes à combiner
pour en extraire des identités.

Pendant que je lutte pour prouver, renouveller,
être identifiée,
mes tas d'ordures restent stériles,
et je deviens statut.



 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 11:34


Au réveil, nous branlons nos cervelles
avec les mots de nos modèles morts.
Nos reliques sont efficaces:
il nous coule du corps un jus épais qui nous tient chaud.
(_ qui nous tient droits)

Au réveil, nous aimons nos frères
qui restent en vie.
Leurs maux nous allègent
du poids des poèmes de nos têtes.



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