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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 16:19


Certains lient leur regard à la mort,
bien souvent, Barbe Bleue l'expliquait à ses épouses.

Le fascinant champignon était plus que vénéneux.
Le voir signifiait mourir.
Pétrifiés, les gens sur la plage échangeaient
des œillades couleur de poissons morts.

La plus jeune était blondinette et mortelle
Mais ses cheveux devinrent des serpents...
Un être fabuleux dans une vallée de pierres.
Comment resister au charme
de cette créature violente comme un marbre de tombe?
Ceux qui vinrent y restèrent,
figés à jamais dans l'instant,
leurs yeux ouverts en grand.
 
On la fabriqua comme une poupée russe,
Un cadeau dans un cadeau,
Pandore a débarqué avec ses valises,
et l'envie de mettre ses yeux dedans.

La femme de Loth,
qui ne craignait pas dieu,
pour un regard,
fut changée en sel.

 Orphée s'en revint de l'enfer,
 triomphant,
 car l'amour et la beauté l'habitaient.
 Pour un regard
 il perd tout.

Dans la boîte obscure, tout un univers en germe.
Le miracle est photosensible.
Lui porter un regard signifie l'anéantir.
Des milliers d'images,

toute la splendeur d'une cosmogonie fabriquée à la main,
avec le savon, la suie et la lumière...
Un kilomètre de big bang, si fragile qu'un seul regard le corrompt.
Berthold  Bartosh créa chaque image
jusqu'au bout, mû par l'Idée d'un résultat,
un résultat qu'il ne vit jamais,
anéanti par un regard de haine,
c'était la deuxième guerre.

 

 

5 juillet 2008

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commentaires

I
<br /> C'est très beau... mais si je crève dans les quelques heures qui viennent, j'espère que la police remontera jusqu'à toi.<br />
Répondre
M
<br /> <br /> merci ! encore faudrait-il qu'ils se méfient d'où ils placent leurs regards !<br /> <br /> <br /> <br />